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Robert MICHEAU-VERNEZ

L’Association met à disposition l’exposition :

« Micheau-Vernez et les Fêtes Bretonnes »

50 panneaux photographiques en 70 x 90 cm

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L’œuvre du peintre

‘Alchimiste de la couleur, Micheau-Vernez en a pénétré tous les mystères’

Micheau-Vernez n’est pas un peintre breton de par les sujets qu’il traite, mais bien un breton ayant consacré sa vie à la peinture. Très jeune, sa vocation de peintre s’affirme. Bénéficiant durant ses études d’excellents maîtres, étant manifestement doué, il construira son propre univers, témoin de son temps, apportant aux autres sa parcelle de vérité, sa vision optimiste et colorée de notre monde. oeuvre_mv2

Les arlequins – huile, 1977, 65×100 cm
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La mosquée d’Omar à Jérusalem
huile, 1977 – 92 x 73 cm
Sa période productive correspond à un moment de notre époque où une partie de la peinture et des arts contemporains sont en profonde mutation. Voulant se dégager du passé, l’art devient provocateur, faisant fi de la technique et de l’esthétisme. Mais pour autant Micheau-Vernez ne change pas de voie, quitte à aller à l’encontre des phénomènes de mode. Voulant toujours progresser, persuadé que tout n’a pas été exploré en peinture dans la voie qu’il s’est choisie, cet artiste exigeant détruit ce qu’il considère comme non abouti. Telle était sa quête. Technicien de la peinture, au sens  scientifique du terme, il a décortiqué les inventions des grands maîtres. Cet esthète, chercheur permanent, est parvenu après beaucoup de réflexions sur de nouveaux mariages de couleurs à priori antinomiques, à une maîtrise comparable à celle d’un chef d’orchestre vis-à-vis de ses musiciens.

Il admire Gauguin, Cézanne et Bonnard, ces trois piliers de la peinture, différents mais complémentaires, ont sa préférence. Il estime que leurs œuvres ne sont pas un aboutissement mais une ouverture. Micheau-Vernez ne cherche pas à plaire, confiant en sa vision de l’art.

La peinture est avant tout un art de la couleur

En avril 1948 à Grasse, il reçoit les deux éminents critiques Léon Degant et son ami Charles Estienne. Ce dernier, séduit par l’œuvre de Kandinsky, caractérisé par la recherche de l’abstraction lyrique, propose à Micheau-Vernez d’intégrer le petit cénacle auquel vient d’adhérer Jean Deyrolle. Mais il décline cette offre, considérant la démarche non conforme à son éthique artistique. Quelques années plus tard, en 1968, il rencontrera Alberto Magnelli à plusieurs reprises qui tentera en vain de le faire sortir de sa réserve.

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Quimper 1960
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Nu allongé de dos – huile, 1970 – 54 x 81 cm
Il ne croit pas en la technique de l’abstraction pure. Partir de rien est pour lui une négation de l’intelligence et de la formidable connaissance de toute l’histoire de l’art. Il fait sienne la phrase de Picasso : « une toile abstraite n’est qu’un fourre-tout où n’importe qui peut trouver ce qu’il lui plaît ». Par contre, il fait une différence avec l’art qui en lui-même est abstrait.
« Chaque touche capte la lumière … »

En 1978, suite à son exposition à la galerie Drouant à Paris, le Critique d’Art André Parinaud écrit « on va donc voir l’œuvre d’une vie surgir à la lumière, après le long souterrain de cinquante ans de silence, mais une œuvre réalisée dans la clarté solaire et pour mieux célébrer sans doute la sensualité profonde de la vie. Micheau-Vernez est un songe, qui en douterait ! Mais qui dira la rage puissante qui habite le cœur du philosophe ? Sa peinture proclame l’assurance, la force, elle est structurée, affirmée, fougueuse. Chaque touche capte la lumière avec une qualité de précision technique qui montre la sûreté de la main. Mais le métier serait peu de chose sans cet œil amoureux, gourmand, attentif et profond qui commande l’intention du peintre. Ce sont des pépites de soleil enchâssées par un magistral sertisseur qui nous sont livrées avec la discrétion des grands artisans dont les tons, comme l’élégance suprême ne se remarque pas quand elle devient style. »

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Église russe – 1968
huile,  146 x 89 cm
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Huile sur toile, 1982 – 130×97cm
« Un style très personnel… »

Jacques Dubois, Critique d’art à la revue l’Amateur d’Art, note à la même époque : « alchimiste de la couleur, Micheau-Vernez en a pénétré tous les mystères. Peintre de la forme, il en reconstitue les termes avec un art confirmé. Procédant par juxtaposition de taches de couleur pure, appliquées au couteau, dans un style très personnel, relevant d’un tempérament fort, où le mouvement est mû par un geste musical, nous transporte dans un monde sur lequel règne le soleil. Un talent sûr, une âme profonde, une science faite de recherches et d’expériences. »

Voilà un peintre authentique, serait-on tenté de dire. Micheau-Vernez était un homme de foi, doté d’un optimisme qui frisait parfois l’innocence, ceci grâce à une jeunesse d’esprit étonnante, même quand il peint sa dernière toile alors âgé de 81 ans. « La musique et la peinture sont très proches l’une de l’autre, disait-il. Beethoven, par la construction et la couleur, est un grand peintre, comme Gauguin ou Cézanne sont pour les mêmes raisons de grands compositeurs. Ainsi ma peinture est comme la musique, chaque partition est une abstraction en soi, et pourtant l’ensemble de la composition est signifiant. » oeuvre_mv1

Micheau-Vernez – années 70